5 conseils pour bien vivre et utiliser ta colère

5 conseils pour bien vivre et utiliser ta colère

5 conseils pour bien vivre et utiliser ta colère

Les émotions font partie de notre quotidien car nous sommes des êtres émotionnels. Pourtant vivre sereinement notre météo intérieure n’est pas évident, surtout lorsque nous traversons des états qui nous déplaisent comme les sentiments de colère. Nous cherchons souvent dans ces cas-là à lutter voire à étouffer nos ressentis.

Plusieurs raisons expliquent notre difficulté et notre résistance à exprimer notre colère :

La première est que la colère engendre des manifestations corporelles désagréables que nous avons hâte de faire disparaître : tension, envie de crier, crispation, sensation que ça serre, …. Et ce besoin est compréhensible et positif en soi. Le problème c’est la manière dont nous nous y prenons pour retrouver notre calme : réprimer nos émotions, c’est remettre le problème à plus tard avec le risque de finir par « exploser ».

C’est d’ailleurs pour cette raison que la colère est souvent perçue négativement. On l’assimile en effet aux comportements de violence et d’agressivité verbale et/ou physique qu’elle peut provoquer si l’on n’écoute pas les messages qu’elle nous envoie.

 Une autre explication se trouve dans notre éducation, qui ne nous a pas souvent appris à utiliser notre colère. Exprimer ce que nous ressentions était malvenu, surtout les manifestations déplaisantes comme celles de la frustration, de l’énervement ou encore de la déception.

 Nous avons au contraire appris à contenir nos réactions jugées dérangeantes, afin de correspondre à la « gentille petite fille » que l’on attendait de nous. Devenues adultes, les attentes de nos parents et de nos éducateurs peuvent continuer inconsciemment à diriger nos comportements et à ne pas nous autoriser à vivre notre colère.

 Enfin, si nous avons connu une éducation trop rigide ou maltraitante, nos besoins et nos émotions n’ont pas du tout été pris en considération. Nous continuons adulte à douter du bienfondé de nos sentiments et de nos sensations et nous nous appliquons en toute bonne foi à les faire taire et à les retourner contre nous via la culpabilité.

Pourtant la colère est un sentiment utile et précieux, gardien de notre intégrité et de notre bien-être. En faire bon usage est indispensable pour vivre en accord avec nos valeurs et mener une existence harmonieuse.
C’est pour cette raison que je souhaite t’apporter quelques pistes pour apprendre à te fâcher efficacement ! 😉 

 Conseil n°1 : arrêter de culpabiliser de ressentir de la colère

La première chose que je souhaite te dire c’est qu’il est parfaitement normal et naturel de vivre de la colère, et que ni ta raison, ni ta volonté n’ont de prise sur son apparition !

Comme toute émotion, la colère est une réaction physiologique qui se déclenche automatiquement face à une situation que tu es en train de vivre et que tu perçois comme mauvaise pour toi. Tu ne peux donc maîtriser sa survenue ni lutter contre celle-ci : elle arrive, c’est tout.

Même si tu la réprimes, elle reste en toi et s’accumule pour finir par s’exprimer d’une manière ou d’une autre. Et c’est précisément dans ces moments-là que se produit ce que tu cherches à éviter : tu perds le contrôle de tes émotions, lorsque par exemple tu cries sur ton enfant à la moindre petite bêtise.

Mon second message est que tu as le droit de ressentir ta colère quand et comme tu la ressens.

Personne de ton entourage ne peut donc juger de sa pertinence ni de son intensité.  Comme toute émotion, la colère est subjective. Si tu la vis, c’est qu’elle existe et qu’elle a une raison d’être.  

Comprendre la valeur ajoutée de la colère va vraiment t’aider à l’accepter et l’accueillir.

 Conseil n°2 : changer ta vision de la colère

La colère est un mécanisme positif de protection. Comme toutes les émotions que tu ressens, elle vient te renseigner sur la façon dont tu perçois une situation ou ta vie à un moment donné.

Par exemple, un collègue de travail te fait une remarque que tu trouves franchement déplacée. Tu vas être agacée par son comportement qui va à l’encontre de tes valeurs et qui ne te respecte pas.

Si la colère revient souvent au quotidien, c’est que ta vie actuelle ne t’apporte pas suffisamment de bien-être et de satisfaction. Ton corps t’alerte sur ton mal-être afin que tu cherches et trouves des solutions pour améliorer ce qui ne te convient pas.

La colère t’adresse donc le message important que quelque chose ne va pas afin que tu puisses replacer plus fermement tes limites, restaurer ce qui a été abîmé ou agir autrement pour réussir à atteindre tes objectifs. Elle est une source d’énergie pour te mettre en mouvement et te défendre.

Accueillir ta colère va te permettre de mieux te connaître et d’aller t’occuper de tes besoins et de tes blessures.

 Conseil n°3 : comprendre ta colère

Comprendre ta colère c’est remonter à la source de l’émotion que tu ressens au présent.

Par exemple, tu vas t’énerver contre ton mari qui n’a pas préparé le dîner alors que tu rentres tard complètement épuisée de ta journée.

– Est-ce vraiment le comportement de ton mari qui te met dans cet état ?

– Ou est-ce plutôt parce que tu t’imposes un rythme effréné qui te fatigue beaucoup ?

– Ou encore parce que la situation présente ravive une blessure passée que tu t’appliques pourtant à oublier ?

On pense souvent que la cause de nos sentiments de colère ne vient que de notre environnement et des autres, mais elle vient également de nous, de nos croyances, de notre histoire, de nos traumatismes.

Ta colère te parle aussi de la manière dont tu te respectes et de l’estime que tu portes. Elle t’indique qu’une limite a été franchie et qu’il est temps d’aller la replacer là où elle devrait être.

Pour cela, la première chose à faire est d’aller découvrir le ou les besoins non satisfaits qui se cachent derrière les émotions qui te traversent.

 Conseil n°4 : t’occuper de toi en répondant à tes besoins

Tu as comme tout le monde des besoins et tu as le droit autant que les autres de les satisfaire.

Peut-être as-tu tendance à faire passer les autres systématiquement en premier parce que tu aimes faire plaisir et contenter ton entourage.  Cette attitude reflète ta gentillesse et ton empathie mais t’empêche de prendre en compte tes opinions, tes envies, tes préférences.

Tu n’oses pas dire non, montrer ton désaccord, exprimer tes désirs ou encore demander quelque chose. En agissant de cette façon, tu donnes la priorité aux besoins des autres et tu oublies de penser aux tiens.

La colère vient alors te signaler la non-satisfaction de ton besoin de respect et de considération. Elle t’invite à être plus attentive et attentionnée avec toi-même, à te donner plus d’importance, à t’écouter, à te respecter et t’estimer davantage.

Parvenir à découvrir et combler tes besoins va te demander d’affronter les peurs qui se cachent derrière ton comportement.

Demande-toi :

« Qu’est-ce qui fait que je cherche tout le temps à faire plaisir aux autres ? Qu’est-ce que je cherche à éviter ? ou au contraire à obtenir ? »

As-tu peur de décevoir ? De blesser ? D’être jugée ? De ne plus être aimée ?

Te poser ces questions et y répondre, c’est commencer à t’occuper de toi et ton bien-être. Et tu vas pouvoir en ressentir les premiers effets : tes tensions internes vont commencer à s’apaiser.

En te donnant le droit de vivre ta colère, tu vas aussi renoncer à être « la gentille petite fille » pour t’affirmer et exprimer qui tu es au fond de toi.

 Conseil n°5 : t’affirmer en exprimant aux autres tes ressentis

Expliquer aux autres ce qui se passe en toi et quel est ton besoin va leur permettre de te comprendre.  Tes relations seront plus apaisées et authentiques et vous pourrez chercher ensemble une solution dans le respect mutuel.

Je reprends en exemple la situation déjà proposée dans laquelle tu t’énerves contre ton mari parce qu’il n’a pas préparé le dîner. Tu comprends que lui crier dessus ou lui faire des reproches ne va pas t’aider à satisfaire ton besoin ni à te sentir mieux. Ton besoin est certes légitime, mais le message que tu adresses à ton mari n’est pas clair et peut l’agresser. Pas étonnant alors que cette situation conduise à un conflit !

La Communication Non Violente développée par le psychologue Marshall Rosenberg propose de procéder selon les étapes suivantes :

1) Commencer par décrire la situation de manière factuelle, c’est-à-dire sans jugement ni reproche.

Dans l’exemple : « Je rentre à l’instant du travail, je vois qu’il est 20h30 et que le dîner n’est pas prêt ».

2) Exprimer simplement l’émotion que tu ressens face à la situation que tu viens de décrire.

Dans l’exemple : « Je suis énervée que tu n’aies pas pensé à préparer le repas ».

3) Identifier ton besoin non satisfait, c’est-à-dire la vraie cause de ton agacement. Le comportement de l’autre n’est souvent qu’un déclencheur.

Dans l’exemple : « Parce que j’ai besoin que la contribution de chacun de nous aux tâches ménagères soit plus équitable. »

4) Enfin, formuler une demande pour expliquer à l’autre ce que tu attends de lui. L’idée n’est pas de lui imposer quelque chose ou de lui demander l’impossible. Il s’agit plutôt de lui proposer de faire une action qui permette de répondre à ton besoin, tout en laissant la porte ouverte au dialogue.

Dans l’exemple : « J’aimerais que tu réfléchisses à une tâche supplémentaire que tu t’engages à gérer et que tu m’en fasses part d’ici à la fin de la semaine. »

En exprimant clairement ton besoin dans le but de le combler, tu t’es respectée et tu as posé tes limites. Ta colère disparaît car elle n’a plus de raison d’être.

Mais tu peux la remercier car c’est grâce à elle que tu as pu chercher des solutions pour rétablir l’équité dont tu as besoin pour te sentir bien et à ta juste place dans ton couple.

Prête à aller de l’avant ?

Tu souhaites passer à l’action mais tu ne sais pas quel accompagnement serait le plus bénéfique pour toi ?

Je te propose de prendre rendez-vous pour échanger sur ta situation et voir comment je peux t’aider.

J’arrête d’imaginer le pire !

J’arrête d’imaginer le pire !

J’arrête d’imaginer le pire !

Anticiper les risques et les problèmes, stresser face à une situation nouvelle ou à des changements de dernière minute : ces situations illustrent un phénomène naturel que nous connaissons tous. Prévoir l’avenir nous permet de mieux nous y préparer et de réagir au danger. Notre cerveau cherche avant tout à nous protéger et à nous maintenir en vie et en bonne santé.

Par exemple, si tu prévois une randonnée en plein mois d’août, tu vas anticiper le risque de coup de soleil et tu vas donc prendre des actions pour te protéger de l’excès de soleil : porter un chapeau et te couvrir régulièrement de crème solaire.

En prévoyant le danger, tu as pu éviter qu’il ne se réalise.

L’anticipation est donc un processus mental bénéfique et nécessaire qui consiste à prendre en compte les conséquences de nos décisions et à adapter notre comportement en fonction de ce que nous avons évalué.

Cette faculté à nous projeter dans le futur nous aide aussi à réussir et atteindre les objectifs que nous nous fixons. Lorsque nous nous lançons dans un projet, prévoir les différentes étapes et évaluer les difficultés et les obstacles que nous allons rencontrer, permet de mobiliser des ressources et de chercher des solutions pour y faire face.

Mais anticiper le pire est tout autre chose.
Certes, notre cerveau cherche là-encore à nous protéger d’un danger potentiel, mais dont la réalisation est très peu probable. L’objectif n’est dons pas tant de nous adapter que d’éliminer toute incertitude, alors même que celle-ci est intrinsèque à toute situation ou décision.
Cette tendance à penser au pire peut donc devenir gênante si elle se produit souvent et/ou de manière intense, car elle nous rend inquiète, hypervigilance, voire anxieuse.

Comment nos pensées alimentent-elles l’anxiété ?

Lorsque nous avons tendance à anticiper le pire, nous imaginons des scénarios catastrophes alors même que la probabilité de leur réalisation est très faible. Nos ruminations provoquent en nous différentes émotions désagréables comme la peur, l’inquiétude et le doute.

Nous essayons alors de nous rassurer en adoptant différents comportements : des vérifications répétées, une surprotection de nos proches, l’évitement, des listes, une surinformation, des réflexions et questionnements incessants …

Ces comportements répétés nous conduisent à l’épuisement sans nous permettent d’apaiser notre anxiété. Ils peuvent même alimenter le processus anxieux en diminuant progressivement notre seuil de tolérance à l’incertitude et à l’inconnu.

Reprenons l’exemple précédent de la randonnée : l’école de ton fils organise une sortie randonnée sur la journée. D’abord tu trouves l’idées sympa et tu te réjouis pour ton fils ! Mais rapidement tu commences à être envahie de pensées angoissantes :  si le car avait un accident sur la route, s’il oubliait de mettre sa casquette alors que la météo annonce un soleil radieux, s’il se tordait la cheville, etc.

Tu cherches vite des solutions pour te rassurer, comme te renseigner sur la durée du trajet, poser ta journée pour pouvoir accompagner la classe (même si tu as déjà trop de travail en ce moment), faire une liste des recommandations que tu ne devras pas oublier de dire à ton fil, etc.

Toutes ces réflexions et comportements te demandent beaucoup d’énergie, et si tes angoisses sont trop fortes, il est possible que tu décides finalement que ton fils ne participera pas à cette sortie.

Ton comportement d’évitement va venir entretenir ton besoin de tout contrôler pour protéger ton fils, et à la prochaine sortie, les mêmes idées risquent de revenir et de vraiment t’embêter car tu n’as pas envie non plus de priver ton fils des opportunités qui s’offrent à lui.

Ainsi, comme je te l’explique dans mon article précédent sur l’auto-dévalorisation, les pensées négatives (ici d’anticipation négative) amènent des émotions et des comportements qui vont venir renforcer les pensées de départ.

Notre anxiété est donc alimentée par notre mental dont nous avons perdu les commandes. Nous ne sommes pas en train d’utiliser notre réflexion à une évaluation juste et réaliste du danger pour nous permettre de réagir ; au contraire, nous subissons nos pensées inquiétantes et stressantes qui nous empêchent d’agir et d’évoluer.

Nous sommes dans la peur.

Notre besoin n’est pas d’être protégé mais rassuré, et cette quête est vaine car la certitude absolue est impossible : nous ne pourrons jamais être assuré à 100 % que le pire n’arrivera pas !

Augmenter ta tolérance à l’incertitude

Si toi aussi tu as tendance à imaginer facilement le pire, si tu t’inquiètes souvent et/ou si tu cherches à contrôler ce qui peut arriver et à pallier en amont tout danger et imprévu, voici ce que je te propose de faire pour commencer à lâcher prise sur l’avenir :

      ✅ Je t’invite à choisir une situation vécue qui a été source d’inquiétude pour toi car tu redoutais ce qu’il allait advenir. Dans un premier temps, choisis plutôt une situation pas trop stressante pour que l’exercice soit plus facile. Tu pourras ensuite le refaire avec des situations plus anxiogènes.

     ✅ Une fois que tu as identifié une situation, je te propose de prendre le temps d’identifier ce qui s’est passé en toi, quel a été l’enchaînement de tes pensées et ruminations et quels comportements tu as mis en place pour tenter de te rassurer. 

      Ensuite, tu vas essayer de comprendre et d’analyser la situation en prenant de la hauteur et en la questionnant de manière rationnelle :

  • Qu’est-ce qui fait que tu imagines tel scenario plutôt qu’un autre ?
  • Est-ce cette situation fait écho à un vécu ? Est-ce qu’elle réactive des peurs ?
  • Quelles sont les pires conséquences que tu redoutes ?
  • Quelle est la probabilité que ce scenario se produise réellement ?

       Confronter tes pensées négatives au réel va déjà te permettre d’apaiser tes peurs, et d’oser passer à l’étape suivante : agir comme si tu tolérais la part d’inconnu et de risque inhérente à la situation.

Te confronter à tes peurs va te mettre dans l’inconfort et c’est complètement normal. C’est pour cette raison que je te conseille de commencer par une situation pas trop difficile, ni très anxiogène pour toi.

Et surtout, félicite-toi pour ton passage l’action ! Tu peux être fière de toi et de ton courage !

Plus tu vas répéter cet exercice et plus tu vas diminuer ton l’intolérance de l’inconnu et accepter que tu ne peux pas tout contrôler.

Tu te sentiras plus légère et confiance et tu auras plus d’énergie pour réaliser toutes tes envies et ce qui te tient à cœur 😊.

Prête à aller de l’avant ?

Tu souhaites passer à l’action mais tu ne sais pas quel accompagnement serait le plus bénéfique pour toi ?

Je te propose de prendre rendez-vous pour échanger sur ta situation et voir comment je peux t’aider.