
J’arrête d’imaginer le pire !
J’arrête d’imaginer le pire !
Anticiper les risques et les problèmes, stresser face à une situation nouvelle ou à des changements de dernière minute : ces situations illustrent un phénomène naturel que nous connaissons tous. Prévoir l’avenir nous permet de mieux nous y préparer et de réagir au danger. Notre cerveau cherche avant tout à nous protéger et à nous maintenir en vie et en bonne santé.
Par exemple, si tu prévois une randonnée en plein mois d’août, tu vas anticiper le risque de coup de soleil et tu vas donc prendre des actions pour te protéger de l’excès de soleil : porter un chapeau et te couvrir régulièrement de crème solaire.
En prévoyant le danger, tu as pu éviter qu’il ne se réalise.
L’anticipation est donc un processus mental bénéfique et nécessaire qui consiste à prendre en compte les conséquences de nos décisions et à adapter notre comportement en fonction de ce que nous avons évalué.
Cette faculté à nous projeter dans le futur nous aide aussi à réussir et atteindre les objectifs que nous nous fixons. Lorsque nous nous lançons dans un projet, prévoir les différentes étapes et évaluer les difficultés et les obstacles que nous allons rencontrer, permet de mobiliser des ressources et de chercher des solutions pour y faire face.
Comment nos pensées alimentent-elles l’anxiété ?
Lorsque nous avons tendance à anticiper le pire, nous imaginons des scénarios catastrophes alors même que la probabilité de leur réalisation est très faible. Nos ruminations provoquent en nous différentes émotions désagréables comme la peur, l’inquiétude et le doute.
Nous essayons alors de nous rassurer en adoptant différents comportements : des vérifications répétées, une surprotection de nos proches, l’évitement, des listes, une surinformation, des réflexions et questionnements incessants …
Ces comportements répétés nous conduisent à l’épuisement sans nous permettent d’apaiser notre anxiété. Ils peuvent même alimenter le processus anxieux en diminuant progressivement notre seuil de tolérance à l’incertitude et à l’inconnu.
Reprenons l’exemple précédent de la randonnée : l’école de ton fils organise une sortie randonnée sur la journée. D’abord tu trouves l’idées sympa et tu te réjouis pour ton fils ! Mais rapidement tu commences à être envahie de pensées angoissantes : si le car avait un accident sur la route, s’il oubliait de mettre sa casquette alors que la météo annonce un soleil radieux, s’il se tordait la cheville, etc.
Tu cherches vite des solutions pour te rassurer, comme te renseigner sur la durée du trajet, poser ta journée pour pouvoir accompagner la classe (même si tu as déjà trop de travail en ce moment), faire une liste des recommandations que tu ne devras pas oublier de dire à ton fil, etc.
Toutes ces réflexions et comportements te demandent beaucoup d’énergie, et si tes angoisses sont trop fortes, il est possible que tu décides finalement que ton fils ne participera pas à cette sortie.
Ton comportement d’évitement va venir entretenir ton besoin de tout contrôler pour protéger ton fils, et à la prochaine sortie, les mêmes idées risquent de revenir et de vraiment t’embêter car tu n’as pas envie non plus de priver ton fils des opportunités qui s’offrent à lui.
Ainsi, comme je te l’explique dans mon article précédent sur l’auto-dévalorisation, les pensées négatives (ici d’anticipation négative) amènent des émotions et des comportements qui vont venir renforcer les pensées de départ.
Notre anxiété est donc alimentée par notre mental dont nous avons perdu les commandes. Nous ne sommes pas en train d’utiliser notre réflexion à une évaluation juste et réaliste du danger pour nous permettre de réagir ; au contraire, nous subissons nos pensées inquiétantes et stressantes qui nous empêchent d’agir et d’évoluer.
Nous sommes dans la peur.
Notre besoin n’est pas d’être protégé mais rassuré, et cette quête est vaine car la certitude absolue est impossible : nous ne pourrons jamais être assuré à 100 % que le pire n’arrivera pas !
Augmenter ta tolérance à l’incertitude
Si toi aussi tu as tendance à imaginer facilement le pire, si tu t’inquiètes souvent et/ou si tu cherches à contrôler ce qui peut arriver et à pallier en amont tout danger et imprévu, voici ce que je te propose de faire pour commencer à lâcher prise sur l’avenir :
✅ Je t’invite à choisir une situation vécue qui a été source d’inquiétude pour toi car tu redoutais ce qu’il allait advenir. Dans un premier temps, choisis plutôt une situation pas trop stressante pour que l’exercice soit plus facile. Tu pourras ensuite le refaire avec des situations plus anxiogènes.
✅ Une fois que tu as identifié une situation, je te propose de prendre le temps d’identifier ce qui s’est passé en toi, quel a été l’enchaînement de tes pensées et ruminations et quels comportements tu as mis en place pour tenter de te rassurer.
✅ Ensuite, tu vas essayer de comprendre et d’analyser la situation en prenant de la hauteur et en la questionnant de manière rationnelle :
- Qu’est-ce qui fait que tu imagines tel scenario plutôt qu’un autre ?
- Est-ce cette situation fait écho à un vécu ? Est-ce qu’elle réactive des peurs ?
- Quelles sont les pires conséquences que tu redoutes ?
- Quelle est la probabilité que ce scenario se produise réellement ?
✅ Confronter tes pensées négatives au réel va déjà te permettre d’apaiser tes peurs, et d’oser passer à l’étape suivante : agir comme si tu tolérais la part d’inconnu et de risque inhérente à la situation.
Te confronter à tes peurs va te mettre dans l’inconfort et c’est complètement normal. C’est pour cette raison que je te conseille de commencer par une situation pas trop difficile, ni très anxiogène pour toi.
Et surtout, félicite-toi pour ton passage l’action ! Tu peux être fière de toi et de ton courage !
Plus tu vas répéter cet exercice et plus tu vas diminuer ton l’intolérance de l’inconnu et accepter que tu ne peux pas tout contrôler.
Tu te sentiras plus légère et confiance et tu auras plus d’énergie pour réaliser toutes tes envies et ce qui te tient à cœur 😊.
Prête à aller de l’avant ?
Tu souhaites passer à l’action mais tu ne sais pas quel accompagnement serait le plus bénéfique pour toi ?
Je te propose de prendre rendez-vous pour échanger sur ta situation et voir comment je peux t’aider.